Une bonne polymérisation des matériaux directs et de collage photosensibles par des sources lumineuses est un facteur très important pour la pérennité de nos restaurations. La lampe à polymériser led est un facteur primordial à chaque étape du protocole clinique de restauration. Ce n’est pas que de la lumière bleue que l’on jette au hasard ou que l’on balaie sur le matériau comme un vulgaire sèche-cheveux !! Le matériau composite (opacité, initiateurs, charges inorganiques), le système adhésif et surtout la méthode de polymérisation exercent aussi une influence considérable sur le résultat. Actuellement, grâce à l’évolution et aux progrès des ampoules LED plus puissantes, cette technologie est fiable pour être utilisée dans la pratique quotidienne.
Avec toutes nos connaissances, nous avons encore plus de 40% des restaurations qui sont insuffisamment polymérisées et les conséquences d’une mauvaise irradiation lumineuse sont nombreuses (Usure prématurée, Infiltration et dommage sur le composite, Porosités du composite, Augmentation du risque de colonisation par les bactéries et reprise de carie, Sensibilités post-opératoires).
Mais, les lampes ne sont pas équivalentes avec des différences importantes quant à leurs intensités et les énergies délivrées aux matériaux utilisés, aux modes de polymérisations associés à des temps d’irradiation lumineuse, mais aussi quant à leurs embouts avec des formes, des diamètres ou des conceptions différents. Nos études réalisées avec le système MARC montrent de grandes différences significatives selon l’orientation, le diamètre et le positionnement de l’embout par rapport à la cavité, sur le degré de conversion des matériaux donc directement sur leurs propriétés physico-mécaniques et sur l’adhésion. En effet, la distance idéale de la source lumineuse de la surface du composite est de 1 mm (et non au contact du matériau dans sa phase plastique car on risquerait d’encrasser le tip) et la sortie optique doit être positionnée à 90° de la surface. Rien ne sert à vouloir diminuer systématiquement le temps d’irradiation lumineuse pour gagner du temps, si l’embout est mal placé par rapport à la cavité et au matériau. Cela ne fera qu’amplifier la mauvaise polymérisation de la restauration !!
En plus, pour répondre aux besoins cliniques, les lampes doivent émettre un large spectre lumineux situé entre 380 et 540 nm apte à lampe à photopolymériser dentaire tous les matériaux contenant les différents photo-initiateurs, car il est très difficile voire impossible de connaître exactement les photo-amorceurs ou les photo-initiateurs contenus dans les matériaux que nous utilisons pour restaurer les dents.