La nécessité d’établir un plan rationnel pour briser le cycle de l’infection et éviter la contamination croisée a déjà été démontrée dans cette rubrique. Le présent article est la deuxième partie du Plan d’Hygiène qui donne au praticien qui l’applique scrupuleusement l’assurance d’exercer dans des conditions d’hygiène optimales. Il examinera les mesures prendre pour les objets(matériels, instrumentation rotative,surfaces, équipements), en abordant le 11ème point, les 10 premiers ayant déjà été décrits dans le précédent numéro.
Turbines et contre-angles dentaires : le problème Le problème posé par la stérilisation des turbines et contre-angles reste encore l’un des maillons les plus faibles de la chaîne d’asepsie. Il peut devenir le véritable «Talon d’Achille» du plan le plus élaboré. En effet, aujourd’hui, à côté du sida, existe toute une série de maladies transmissibles. Nous voulons parler de l’hépatite B et de l’herpès bien sûr, mais également de la tuberculose, de la légionellose ou d’infections bactériennes qui résistent à la plupart des antibiotiques (par exemple, celle due au staphylocoque doré).
Mesures à prendre Utilisation à vide du spray au-dessus du crachoir (15 secondes entre chaque patient, 1 mn en début et fin de journée). Ici, c’est l’eau sous pression qui élimine de façon mécanique une grande partie des particules emprisonnées dans la turbine. Par ailleurs, il existe aujourd’hui toute une série de désinfecteurs et de véritables stérilisateurs pour instruments rotatifs. Le seul problème non réglé reste celui de la lubrification. La technique la moins contaminante est l’utilisation automatisée, après la stérilisation, d’une bombe de dégraissage contenant une huile alimentaire. Nous recommandons l’utilisation d’un appareil de nettoyage suivi d’un stérilisateur et enfin un graissage.